Les gens ont parfois peur de l’isolement, du calme et de la solitude. Pour ma part, j’ai appris à apprécier certains moments en solitaire mais pour mon métier. Écrivain depuis maintenant presque cinq ans, j’avais pris comme habitude de me réserver deux jours et une nuit à l’écart de mon quotidien.
J’avais besoin de cette mise à l’écart de tout et tout le monde pour me retrouver avec moi-même, avancer tranquillement quand une de mes intrigues policières n’avançait plus assez vite à mon goût. Je n’aurais jamais pensé que cette mise à l’écart m’aurait apporté un passage de ma vie des plus imprévisibles mais en y repensant des plus excitant également.
Tout à commencé, l’année 2011, j’étais en pleine écriture de mon quatrième roman policier. L’automne était en train de commencer et pour être franc, j’étais dans une impasse et les nerfs commençaient à gagner du terrain. J’étais célibataire à l’époque. J’habitais seul dans un petit quartier résidentiel de Limoges. Je bougeais régulièrement pour le travail. A priori j’étais au calme chez moi, mais je pouvais plus voir ma maison en peinture. Donc une fois n’est pas coutume, j’ai appelé mon hôtel habituel et j’ai réservé mon petit séjour histoire de voir si l’inspiration reviendrait. Et pour prendre les devants, j’avais mis le paquet puisque j’avais réservé pour quatre semaines. Du vendredi au samedi, j’avais ma chambre habituelle réservée.
J’avais juste fait une entorse pour le premier week-end puisque j’avais même pris quatre jours en me disant qu’un bon break du quotidien serait idéal pour casser ce rythme. Cette initiative m’avait presque redonné une dose d’énergie. J’ai préparé quelques affaires, du matériel, j’ai fait le tour de la maison pour ranger au mieux et prévoir mon absence. Une fois prêt, je suis allé voir mes voisins pour prévenir que je partais quelques jours. Je suis tombé sur Virginie qui a tout de suite reconnu mon état et m’a juste répondu un « Prends le temps de bien écrire et poses-toi, t’en fais pas, on surveillera ta maison pour toi ». Je l’ai remercié et je suis parti l’esprit tranquille, direction l’hôtel au cœur de Limoges. A moi le luxe, la détente, la solitude et le repos.
Je suis arrivé à l’hôtel en milieu d’après-midi. C’est le Directeur qui m’a accueilli dans l’entrée. Depuis le temps qu’il me voyait, il savait aussi que je venais quand j’avais besoin qu’on prenne soin de moi et que la concentration était de mise pour moi. Je l’ai prévenu que je venais exceptionnellement pour quatre jours cette fois-ci et que j’avais réservé une nuit les trois semaines suivantes, comme je faisais d’habitude. Il m’a dit de ne pas m’inquiéter et qu’il s’assurerait que mon séjour se passe le mieux possible. Il a appelé un de ses employés pour m’aider à la paperasse et à m’amener à ma chambre.
Un jeune homme est arrivé, je ne l’avais jamais vu. Il me l’a présenté. C’était son fils, il venait de revenir dans la région et voulait se remettre dans le métier pour aider son père. J’étais presque gêné car le père à commencer à me sortir le CV de son fils qui pour le coup commençait à être mal à l’aise aussi. On en a sourit en laissant le vieil homme finir sa tirade. Car à dire vrai, le fils en question devait à tout casser avoir 5 ou 6 ans de moins que moi pas plus.
Une fois toute la paperasse finie et le règlement à l’avance effectué, j’ai repris mon petit paquetage et Quentin, le fils du Directeur donc, s’est proposé de m’accompagner à ma chambre. J’ai failli refuser en répondant que je connaissais le chemin depuis le temps, mais son père avait tellement l’air fier de son professionnalisme que je n’ai rien dit et j’ai laissé la magie opérer. Je trouvais beau cette fierté, presque reposante pour lui, de voir que son fils prenait son travail au sérieux et qu’il y parvenait. Je le voyais déjà tellement heureux de se dire que la retraite pourrait arriver plus vite que prévue…
En chemin, Quentin s’est excusé pour le discours de son père. Je lui ai dit qu’il n’y avait aucun souci, je le connaissais depuis longtemps et réciproquement. Je le savais bienveillant, il n’avait pas besoin de s’excuser. On est arrivé à ma chambre, ma chambre attitrée comme je le pensais. Quentin est rentré avec moi et à continuer son travail à la perfection, je n’ai encore une fois rien osé dire et je l’ai laissé finir son accueil. Il a longuement insisté sur le fait que je pouvais le déranger de jour comme de nuit, qu’il était là pour moi dans n’importe quelle situation.
Sur le coup je n’ai pas relevé mais j’ai trouvé cette formule peu commune. Je n’étais pas habitué à autant de dévouement d’habitude. Quand il est parti, je suis même resté planté au milieu de la suite, cherchant à tout prix la signification exacte des propos. Et je me suis repris au bout de quelques minutes, déballant mes affaires et j’ai commencé par me poser sur le lit quelques minutes.
A ma grande surprise, j’avais cru me poser quelques minutes tranquillement, mais je m’étais finalement assoupi et je me suis réveillé une bonne heure plus tard. Je me suis juste rassuré en me disant que je ne n’avais pas perdu plus de temps que ça. J’ai rassemblé mes pensées et je me suis aménagé mon petit espace de travail dans un coin du salon. L’avantage de cette suite était sans nul doute le volume qu’elle offrait, sans parler des services bien entendu.
L’hôtel disposait d’une piscine, la possibilité de massages et divers soins du corps et autres petits luxes mais je ne courais pas trop sur ces aspects. Je voulais du calme, qu’on s’occupe de moi et que j’avance dans mon roman. Je me suis donc attelé à reprendre les dernières pages de mes écrits et je me suis replongé dedans, à chercher pourquoi j’avais perdu le fil.
Le créneau des heures de repas est arrivé plus vite que je ne pensais et j’ai reçu un appel de la réception pour me demander si je voulais manger au restaurant où si je préférais qu’on me monte mon repas. La deuxième solution était de loin ce que je préférais, je n’avais aucune envie de manger dans une salle remplie bruits de toute sorte.
Mon côté sauvage reprenait le dessus et j’avais envie de dîner au calme. J’ai donc commandé un repas simple, une bouteille de vin blanc, deux desserts et le journal du jour. Quelques minutes plus tard et après avoir fini mes lectures rétrospectives, on a frappé à la porte. J’ai tout de suite reconnu la voix de Quentin, surpris qu’il fasse aussi les services. J’ai ouvert et j’avais vu juste.
- Re-bonsoir Monsieur
- Bonsoir Quentin
- Je vous apporte votre commande et votre journal.
- Ah tu as pu le trouver c’est parfait, j’ai complètement oublié de le prendre ce matin, c’est très gentil.
- Je vous en prie Monsieur, je suis là pour vous servir.
- Je ne savais pas que tu faisais aussi les services d’étage.
- J’ai insisté pour vous apporter moi-même votre repas, comme ça, vous restez encore plus tranquille sans voir une multitude d’employés.
- Tu sais visiblement cerner les attentes de tes clients c’est un bel avantage.
- J’essaye au maximum Monsieur.
- Entre nous tu peux m’appeler François si tu le souhaites.
- Je vous remercie, mais j’aime beaucoup vous appeler Monsieur.
- Ça ne te déranges pas que je te dise tu ?
- Au contraire Monsieur, cela me convient plus que vous n’imaginez
- D’accord alors on va continuer comme ça.
- Vous pouvez me rappeler quand vous aurez terminé et je viendrai reprendre le plateau et s’il vous manque quoi que ce soit, n’hésitez pas, je viendrai de suite
- Merci Quentin, j’y penserai
- Je vous souhaite un bon appétit Monsieur et je vous dis à toute à l’heure
- Avec plaisir Quentin.
Il est reparti et je suis passé à table complètement perdu. Était-ce de la politesse ? du rentre-dedans ? une invitation à autre chose ? C’était la première fois qu’on agissait ainsi dans un de mes nombreux séjours à l’hôtel. Il y avait bien un début de tension ou de séduction je ne sais même pas exactement ce que c’était mais il y avait quelque chose c’est certain. A vrai dire, je n’étais pas insensible au charme certain de Quentin.
Il était très beau, propre sur lui, les cheveux bruns, une petite barbe de quelques jours mais bien entretenue. Il était grand, des yeux d’un vert très attirant, une prestance assurée mais je n’arrivais pas à savoir si son comportement était volontaire où si cela n’était qu’une extrême politesse presque abusée.
J’ai savouré le très bon repas qui m’avait été livré, j’ai entamé la bouteille de vin blanc et pris connaissance des nouvelles du jour sur le tard. Mais tellement piqué par ces questions sans réponses que j’ai appelé la réception pour voir si je pouvais confirmer ces doutes.
Je n’aimais pas du tout me poser des questions et rester dans un flou, aussi faible soit-il. Il fallait que je sache ce qu’il en était. Quentin est donc revenu prendre le plateau, toujours aussi prévenant et désirant bien faire et je n’ai pas pu résister.
- Dis-moi Quentin, je ne veux pas commettre d’erreur mais est-ce que je peux te poser une question ?
- Bien sûr Monsieur.
- Est-ce que tu es toujours comme ça, ou, au risque de paraître présomptueux, est-ce que c’est juste avec moi que tu as l’air vraiment très prévenant ?
- Vous n’êtes pas présomptueux Monsieur.
- Ok, donc c’est bien à cause de moi…
- Ce n’est pas à cause Monsieur, c’est … je ne sais pas si j’arriverais à trouver les mots
- Je sens bien qu’il se passe quelque chose, mais je suis un peu perdu je l’avoue
- Je pourrai vous en dire plus d’ici une demi-heure si vous me le permettez Monsieur.
- Tu finis ton service bientôt. Pas de soucis prends ton temps.
- Non, mon service ne sera pas fini mais j’aurai du temps pour vous montrer et libre à vous de juger ce qu’il en est.
- Ok, c’est mystérieux mais d’accord, faisons comme ça.
- Très bien Monsieur, je reviens dès que possible pour vous servir.
Et il est reparti. J’avais toujours cette phrase en tête. Pourquoi insiste-t-il sur le ‘pour vous servir’. J’avais bien fait de laisser la bouteille de vin de côté, elle était loin d’être terminée et je me suis resservi un verre de suite, toujours en cherchant ce qu’il voulait dire. Je n’avais pas eu la totalité des réponses que j’attendais. C’était étrange mais je n’avais que quelques minutes à patienter alors je suis allé à la fenêtre, je me suis allumé une cigarette, je me suis assis sur un petit fauteuil devant la fenêtre … et comme d’habitude, j’ai réfléchi…
Avec le vin, le temps d’attente est passé plus vite que prévu, même si cela n’a pas enlevé les doutes, la curiosité et quelques légères angoisses. J’ai entendu taper à la porte, plus légèrement que d’habitude, était-ce volontaire ? Je suis allé ouvrir, mon verre de vin toujours à la main. Il était là, tout sourire. Un nouveau « Bonsoir Monsieur ». Je l’ai laissé entrer, je ne savais pas vraiment ce que je devais dire. Il est allé prendre le fauteuil que j’avais mis devant la fenêtre et l’a placé devant le lit.
Il m’a installé sur le fauteuil, m’a fait signe « chut » juste en plaçant son doigt devant ma bouche. J’ai décidé de jouer le jeu, je ne dirai rien. Il m’a resservi un peu de vin. Il est resté quelques secondes debout devant moi, jouant du regard et souriant de temps en temps. Il a enlevé ses chaussures et ses chaussettes. Il a retiré sa cravate doucement, et a commencé à déboutonner sa chemise, il l’a enlevé tout aussi lentement. Il a retiré sa ceinture, a dégrafé son pantalon et l’a laissé tomber à ses pieds.
Il a un peu joué avec son boxer noir devant moi, laissant ses mains aller et venir lentement, le baissant parfois légèrement se dévoilant petit à petit. Je n’avais toujours pas fait le moindre bruit. Je prenais de temps à autre une gorgée de vin, en profitant de son effeuillage à la fois sensuel et un brin provoquant. Il s’est retourné, tout en continuant de jouer avec ses mains et petit à petit le boxer a laissé apparaître ses petites fesses bien rebondies. Il m’a laissé quelques secondes pour les admirer puis s’est retourné, faisant de même avec le côté face. Il a baissé son boxer pour s’en libérer.
Son sexe est alors apparu, plus qu’un peu excité, il bandait déjà pleinement. Il a continué de se caresser devant moi, scrutant le moindre de mes regards, se délectant de voir mes yeux se poser sur lui. Il jouait avec le bout de son sexe, se caressait le torse, cherchant je pense à me tester pour voir ce qui m’exciterait le plus. Il s’est reculé un peu est s’est assis sur le lit. Il a lentement écarté ses jambes, jouant un peu du bassin, plaçant ses mains en arrière de manière à m’offrir une vue des plus intimes. Il s’est caressé quelques minutes dans cette position puis s’est installé plus au fond du lit, calant sa tête contre le mur.
Ses yeux ne me quittaient plus. Ses jambes étaient toujours aussi ouvertes. Il s’est humidifié la main droite et a pris son sexe en main avec. Il a commencé à se branler devant moi, les premiers gémissements se sont fait entendre. Il s’est mouillé le bout des doigts de la main gauche et l’a placé entre ses cuisses, comme s’il me montrait la voie qu’il voulait que je prenne. Je l’ai regardé faire, c’était très beau. Au moment où son doigt est entré en lui, sa bouche s’est ouverte libérant un vrai cri de plaisir. Et il a continué de plus belle. Le spectacle était merveilleux. J’ai prenais un immense plaisir à le découvrir de la sorte.
Je l’ai laissé faire pendant de très longues minutes. Je me suis délecté de le voir se donner du plaisir tout en me regardant. Au bout d’un certain temps, je sentais son plaisir augmenter de plus en plus, les mouvements qu’il exerçait sur son sexe se faisaient de plus en plus rapides. C’est comme ça que je l’ai vu jouir la première fois. J’ai observé son sexe libérer une dose importante de sperme et il a joui intégralement sur son torse en gémissant deux ou trois « Merci Monsieur ».
J’ai continué à le regarder, savourant les derniers frissons de plaisir qu’il prenait encore à se caresser. On est resté encore quelques minutes à se regarder mutuellement. Je commençais un peu à comprendre ce qu’il voulait, ce qu’il entendait par « je suis là pour vous servir ». Je commençais à cerner ses besoins, ses envies. J’étais intrigué et assez subjugué.
Je suis allé chercher une serviette dans la salle de bains. Il s’est essuyé et commençait à se rhabiller. Il avait l’air mal à l’aise, moins assuré qu’auparavant. Je l’ai entendu à peine quand il m’a dit :
- Je suis désolé Monsieur, j’espère que je ne vous ai pas choqué.
- Pourquoi tu t’excuses Quentin ? Tu n’as vraiment pas besoin de t’excuser, je ne t’en veux de rien.
- Je ne savais pas comment vous faire comprendre ou vous expliquer ce dont j’avais envie.
- Ce que j’ai vu est la plus belle des façons d’expliquer quelque chose, en espérant que j’ai vraiment compris ce que tu attends
- La seule chose que je souhaite c’est vous servir Monsieur
- Tu veux être la pour moi, ou tu veux être à moi ?
- J’ai envie de vous être totalement asservi, que vous fassiez de moi ce que vous voulez.
- Ce que tu as fait ce soir pourrait se reproduire, par exemple demain ?
- Oh oui Monsieur, je peux être là dès que vous en avez envie
- Je crois que j’ai compris ce dont tu avais envie, saches-le.
- Merci Monsieur, c’est un grand plaisir pour moi
- Je pense que le plaisir sera largement partagé Quentin.
Je l’ai laissé se sécher et se rhabiller, presque contre moi. Il s’est dirigé vers la porte mettant fin à ce premier petit spectacle, une exposition de désir, un appel à l’envie et à la soumission. Il s’est offert à moi se montrant dans une intimité des plus intenses. J’ai passé une soirée mémorable, je m’en souviens aisément malgré le temps qu’il s’est passé depuis, mais ce n’était que la première de mon séjour de quatre jours.
Je lui ai ouvert à la porte, lui ai mis la main dans le creux du dos et l’ai laissé partir en lui disant un « A demain » plein de tendresse. Il s’est retourné, il avait retrouvé ce regard plein d’assurance et d’envie, il m’a sourit et m’a répondu « Bonsoir, Monsieur ».
A suivre…
En savoir plus sur La Gay Life
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Comment retrouver facilement les parties suivantes ?
J’aime beaucoup cette première partie.