Dans cette histoire gay, Franck est le premier à ouvrir les yeux. Il lui faut quelques minutes pour réaliser.
Il caresse le sable sous sa main, il regarde droit devant lui et puis, ses pieds sont lapés par une vague qui se propulse un peu trop loin.
Il se redresse d’un bond. Il reste hypnotisé par l’épave du voilier. Que s’est-il passé ? Il s’empresse de réveiller Florian.
— Quoi ? Qu’est-ce que tu veux ? Laisse-moi dormir.
— Ce n’est pas le moment !
Franck bouscule son ami un peu plus fort pour que, de mauvaise grâce, il accepte de garder les yeux ouverts. Quelques minutes plus tard, il est bien réveillé.
— Qu’est-ce qui se passe ?
— Je ne sais pas, je ne me souviens de rien, et toi ?
— Pas grand-chose. De toute évidence, nous étions sur ce bateau. On a dû s’échouer. Le choc devait être fort pour qu’on ait un trou de mémoire.
— Merde, qu’est-ce qu’on fait ?
Les deux amis commencent à marcher. Ils font le tour de l’île rapidement, elle est minuscule.
— Super ! On est les seuls êtres humains sur ce morceau de terre.
— Bon, au moins s’il y a des arbres et de la végétation, ça veut dire que la mer ne recouvre jamais totalement cette île.
— Tu es super rassurant toi, quand même, tu penses tout de suite au pire.
— J’ai faim.
Ils s’approchent d’un cocotier pour le secouer jusqu’à ce qu’une noix tombe. Ils profitent d’un rocher pour fracasser leur déjeuner.