Avec L’Emprise, son douzième album studio, Mylène Farmer propose de nouvelles sonorités, une renaissance réussie et libératrice. Un véritable coup de coeur.
Mylène Farmer est de retour avec son douzième album, Emprise. Cela faisait quatre ans, depuis la parution de Désobéissance (2018), que l’on attendait le comeback de cette artiste singulière. À contre-courant des évolutions musicales, Mylène Farmer n’est pas une chanteuse comme les autres.



Emprise : un symbole de réinvention
Avec cette nouvelle création, Mylène Farmer réinvente son univers musical, mais aussi visuel. Si elle s’était déjà aventurée vers des sonorités pop-électro avec son septième album, Point de suture (2008), Mylène Farmer va plus loin avec Emprise. Pour l’occasion, elle s’est entourée de Woodkid, qui a notamment signé sept morceaux, dont le premier single À tout jamais.

La chanteuse y développe la thématique de l’emprise, une « notion qui la met dans une colère noire », et les blessures qui en résultent, dans un clip futuriste, où elle apparaît presque sous une forme extraterrestre.
Cette nouvelle identité visuelle, on la retrouve également dans Rayon vert, en duo avec AaRON, le clip ayant été diffusé quelques jours seulement avant la parution de l’album. C’est la première fois que ces deux artistes collaborent avec Mylène Farmer, à la différence de Moby, que la chanteuse retrouve après leur duo Slipping Away de 2006.
Le chanteur signe ici deux chansons, Rallumer les étoiles, ainsi qu’Une bouteille à la mer, des morceaux fidèles à l’univers musical de l’artiste à qui l’on doit Lift me Up (2005), aux sonorités électro, pop, et aux paroles mélancoliques.
Mylène Farmer a aussi travaillé à nouveau avec Darius Keeler et Danny Griffiths – deux membres du collectif Archive, qui avaient réalisé trois titres de l’album Bleu Noir (2010) – sur le titre Do You Know Who I Am. Cette chanson apparaît comme la plus expérimentale de l’album, Mylène Farmer s’essayant au slam sur des sonorités électroniques sombres et sobres.

Mylène Farmer revient donc avec un album aux sonorités inédites dans sa carrière, plus symphonique, entre graves sombres et aigus perçants. Un virage important pour celle qui a débuté en faisant de la variété française, bien que les textes réunissent encore une fois les nombreuses références artistiques dont elle s’est toujours inspirée.
Elle explore aussi les thématiques récurrentes de son univers comme le sexe, la mort, l’amour ou la religion.
Grâce à ses collaborateurs musicaux et à de nouvelles sonorités, Mylène Farmer donne un nouvel élan à sa carrière et dévoile une facette inédite de sa personnalité, plus intime. Elle incarne un nouveau personnage, aussi étrange que curieux. Un personnage plein d’espoir, qui renaît – en référence à la couverture de l’album –, finalement délivré de l’emprise.


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