L’album de Madonna – Confessions On A Dance Floor est l’un de ses meilleurs !
Confessions on a Dance Floor est le dixième album studio de Madonna.
Enregistré entre 2004 et 2005, il sort les 14 et 15 novembre 2005.
L’œuvre se caractérise par une sonorité pop/dance/electro.
Réécoutez ce petit bijoux..
Madonna reçoit un Grammy Award pour le Best Electronic/Dance Album de 2006.
Madonna revient avec un nouveau son depuis Music. En quelque sorte, cet album marque son “retour”, car American Life n’a pas été un grand succès commercial.
Cet album est l’un des plus médiatisés de la carrière de la star.
Six mois après la sortie de l’album, Madonna lance une immense tournée, principalement basée sur Confessions on a Dance Floor. Confessions Tour sera à l’époque la tournée la plus lucrative pour une artiste féminine dans l’histoire de la musique avant d’être battu par sa tournée suivante le Sticky and Sweet Tour.
Madonna revient à ses sources, le disco et le dance floor, pour offrir à ses fans de la première heure le plus beau des cadeaux, un album 100 % dance, véritable synthèse d’une carrière, parfumé de nostalgie et diablement puissant.
Elle a rangé ses joggings Adidas, sa guitare sèche et son discours anti-Bush pour revêtir la peau d’une diva des clubs. Ce qu’elle a été pendant très longtemps. Rajeunie avec son look à la Farrah Fawcett, elle retrouve enfin le plancher des discothèques, délaissé pour les centres kabbalistiques, les couches et les manoirs bourgeois britanniques, à l’occasion d’un album savoureux qui brasse toutes les plus grandes tendances dance des années 70 et 80, d’Abba à Moroder en passant par… Madonna herself !
Il est en effet impossible, en découvrant Confessions on a dance floor, de ne pas penser à son premier album éponyme, l’un des meilleurs dans son genre, qui allait l’imposer en 1983 comme l’une des grandes figures de la scène new-yorkaise. Elle était si jeune et si rebelle à l’époque… Son goût inné pour la provocation, à la fois naïf, spontané et calculé, était alors le reflet d’une décennie où le show business, “MTvisé”, connaissait une croissance sans précédent et où tous les excès permettaient de s’attirer l’attention internationale. Tout était alors possible pour elle.
On en est revenu, et Madonna, qui a trouvé son rayon de soleil dans la maternité et la spiritualité, s’est depuis métamorphosée en icône intouchable, enlisée dans le luxe et les contraintes boursières qui lui sont imposées par sa maison de disques et ses actionnaires. Elle s’est quelque peu détachée de ses fans et, de manière très professionnelle, s’est résignée à changer de look et de style à chaque album pour satisfaire les besoins d’un marché toujours en évolution, et ainsi correspondre à ce mythe selon lequel, polymorphe, elle changerait d’apparence comme de chemise.
Il existerait donc plusieurs Madonna, mais raisonner ainsi serait faire insulte à l’intelligence de la star qui n’est pas aussi inconstante qu’on aimerait bien nous le faire croire. En parfaite femme d’affaire gérant sa carrière avec une réflexion quasi scientifique, elle investit chaque nouveau look peu avant chaque sortie de nouvel album, pour ne pas lasser ses fidèles.
Aussi, la revoir en accro de la “Saturday night disco” peut laisser dubitatif un instant quand on sait à quel point sa vie remplie de mère et de businesswoman lui laisse peu de place pour des virées nocturnes en ces lieux.
Pourtant cet énième revirement musical est le plus légitime de tous, le plus excitant et le plus jubilatoire également. Elle se réapproprie dans Condessions on a dance floor un genre musical qui lui a apporté la gloire et qui lui sied à merveille, le disco.
Imaginez, Madonna qui a connu quelques-uns de ses plus grands hits grâce à la dance (Vogue, Holiday, Express yourself, Ray of light, Music), consacre un album entier à ses premières amours, avec douze titres enchaînés comme à la grande époque de son album remix You can dance (1987), douze morceaux absolument tubesques qui ont pour la plupart le potentiel d’un single (Warner ravi de l’accueil du dernier opus de la madone compte en sortir cinq !).
Pierre angulaire de ses Confessions, Hung up a conquis la planète entière grâce à son incroyable efficacité, parvenant sans mal à nous faire oublier ses origines suédoises (Abba !) et publicitaires (ne l’a-t-elle pas écrite pour la pub pour les téléphones Motorola ?), mais il ne s’agit que d’une perle parmi tant d’autres. Future lovers, l’hommage au I feel love de Donna Summer, I love New York dans lequel elle loue la plus cosmopolite des villes américaines au détriment de Londres et Paris (et comme elle a raison !), Jump et sa mélodie que l’on croirait issue d’Immaculate collection, le premier best of de Madonna, sont de véritables bijoux, en plus d’être des machines puissantes conçues pour nous extirper de nos sièges ! Isaac qui mélange chants hébraïques et musique orientale est une curiosité qui nous rappelle le Shanti ashtangi de Ray of light, mais en mieux… Get together est un titre atmosphérique qui n’est pas sans rappeler le tube de Stardust, Music sounds better with you, en moins funk. Mention spéciale pour Sorry et Forbidden love, dont l’extrême sensibilité en fait deux purs joyaux.
En résumé, Confessions on a dance floor n’a rien du timide chuchotement au creux de l’oreille, c’est la sérénité et la joie de vivre portées au pinacle à travers un haut-parleur. Une pure bombe pour les clubbeurs néophytes et les pros de la scène de la nuit, l’un des plus beaux hommages aux rythmes synthétiques des années 70 et 80, un véritable condensé de nostalgie remarquablement ouvert sur l’avenir musical avec des sons électroniques pointus (la production de Stuart Price des Rythmes digitales, principal compositeur sur cet album, est miraculeuse).
La reine de la pop restaure sa suprématie sur la génération qui monte (allez Britney, au placard !) et démontre à ceux qui l’avaient enterrée un peu trop vite que quarante-sept ans, c’est un bel âge pour une résurrection artistique.
Critique de Confessions on a dance floor réalisée par A voir à lire
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