Retour sur les frasques légendaires de Madonna, la reine de la pop.
Lady Gaga n’a rien inventé. Sans doute a-t-elle même tout appris de Madonna. Reine de la provocation bien avant les robes en viande de Stefani Germanotta, Louise Ciccone a prouvé, une fois de plus, qu’elle savait faire parler d’elle.
Sa tournée, MDNA World Tour, a offert à la presse et au public de quoi se divertir (ou s’indigner): une polémique Front national/nazisme et un sein dénudé. Rien de bien extraordinaire si l’on s’en réfère à la carrière de l’artiste.

Sein(te)-nitouche
Le mot buzz n’existe pas encore que Madonna le provoque lors de sa première représentation, en live, aux MTV Vidéo Music Awards (VMA) de 1984. Pour illustrer Like a Virgin, elle apparaît dans une robe de mariée et se prélasse suggestivement, avec à la taille, une ceinture clamant «Boy toy» («Jouet de garçon»). Accidentellement (ou pas?), elle dévoile brièvement un de ses seins: premier scandale. Elle recommencera -volontairement cette fois- en 1990, sur l’air de Vogue.
La madone et le Christ noir
Cinq ans plus tard, la madone lance Like a Prayer et son clip polémique aujourd’hui culte: des croix enflammées, symboles du Ku Klux Klan, des stigmates sur les mains de la chanteuse qui embrasse un homme noir représentant le Christ. L’Amérique chrétienne n’en croit pas ses yeux.

Leçons de sexe
1990, Blond Ambition Tour. Madonna en remet une couche sur Like a Virgin, en simulant, sur scène une masturbation. Son propre père lui demande de mettre un peu d’eau dans son vin. Réponse de l’intéressée: Papa don’t preach («Papa ne fait pas la morale»), puis l’album Erotica et Sex, un livre de photographies très érotiques où elle déclare en introduction: «Je vais vous apprendre à baiser»…
Baiser lesbien
Après une période relativement plus calme, coïncidant avec la naissance de sa fille, Lourdes, Madonna s’attaque de front à la politique. Dans American life (2003), elle porte un bérêt façon Che Guevara et exprime «son point de vue extrême» en critiquant George W.Bush, n’hésitant pas à jeter une grenade sur le président américain, à la fin de son clip. La même année, la popstar fait à nouveau la une des tabloïds grâce à sa performance aux VMA, lorsqu’elle embrasse Britney Spears et Christina Aguilera à pleine bouche.

En 2006, pour son Confessions Tour, l’Américaine se met en scène sur une croix avec une couronne d’épines. Le Vatican l’enjoint de cesser ces numéros blasphématoires mais la popstar n’en tient pas compte.
Lors de sa précédente tournée, suggestivement intitulée Sticky and Sweet («Moite et sucré»), elle diffuse un montage vidéo présentant le candidat républicain John McCain aux côtés d’Hitler et de Mugabe (preuve que la comparaison Le Pen/Hitler n’est qu’un recyclage). Puis, durant un concert à Rome, elle dédie Like a virgin au pape Benoît XVI. «Je lui dédie cette chanson parce que je sais qu’il m’aime. Je suis un enfant de Dieu! Et vous savez quoi d’autre?»
Crucifiée

À tous ces «faits d’armes» s’ajoutent, bien entendu, des chorégraphies lascives ou à tendance sado-masochistes et des tenues soigneusement étudiées pour attirer l’attention d’une façon ou d’une autre. Certains s’agacent de ces provocations, d’autres saluent «une femme libre et courageuse», capable de lever les tabous.
Mais tous s’accordent à reconnaître que la stratégie est payante, puisque Madonna est toujours à la une de l’actualité.
Source: Le Figaro - Musique
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