« Les Amants contraires » de Taram Boyle

Pour son nouveau livre, le romancier gay Taram Boyle nous emmène aux sports d’hiver, avec une histoire musclée et hyper vitaminée pour une intrigue bourrée d’action, d’amour et de rebondissements. Êtes-vous prêts pour grimper aux sommets du plaisir ?

Taram Boyle a accepté de répondre aux questions de La Gay Life.

Tes livres ont de plus en plus de succès. Tu te renouvelles à chaque fois et cela fonctionne. Comment tu fais pour sortir plusieurs livres par an ?

J’en écris un par saison. Au lieu de me poser les questions autour des livres, je réfléchis aux histoires de chaque roman et je me débarrasse des considérations d’égo, de carrière, ou d’ambition…

Où trouves-tu cette inspiration sans cesse renouvelée ?

J’ai beaucoup d’imagination, alors écrire est devenu une forme de gymnastique, une routine quotidienne indispensable. « Les Amants contraires » vient de paraître, j’ai déjà commencé le Tome 13. Chaque histoire est un nouveau défi. Je tente quelque chose que je n’ai jamais expérimenté. Cela me permet de ne jamais m’ennuyer.

Par exemple, dans « Les Amours contre nature », je ne pensais pas aller si loin pour les flash-back en Égypte ancienne. Je me suis énormément documenté, pour savoir ce que les Égyptiens modestes mangeaient, à quoi ressemblaient leurs maisons, leur vie quotidienne… C’était passionnant.
Pour « Les Amants inséparables », j’ai utilisé comme décor la villa italienne où j’ai passé mes vacances. Avec cet élément central, j’ai pu davantage me concentrer sur les sentiments des personnages. À chaque fois que j’attaque un roman, je me dis « je n’y arriverai jamais.  » Parfois, c’est extrêmement difficile, mais je m’accroche, par amour de l’art. J’ai maintenant une communauté de lecteurs derrière moi. Ils comptent sur moi et je n’ai pas le droit de les décevoir.

Peux-tu nous présenter « Les Amants contraires » en quelques mots ?

C’est une histoire d’amour entre deux hommes que tout oppose. Ils ont tous les deux de nombreux secrets. Ils dissimulent qui ils sont réellement et passent à côté de leur bonheur… Nous sommes tous le résultat de notre enfance et de ce que nous avons vécu avec nos ex. Mehdi et Clovis en ont bavé à un point tel qu’ils ont appris à cacher une partie de leur passé pour être acceptés par les autres. Au départ, ils sont presque à l’opposé l’un de l’autre, mais ils ont en commun la bienveillance et l’empathie. C’est sur ce terrain que va naître cette relation hors du commun.

Qu’est-ce qui t’a motivé à écrire sur ce sujet ?

Nous, les gays, nous nous comportons parfois de manière toxique avec nos semblables. C’est souvent le résultat de l’image dégradante que nous avons eue de l’homosexualité, pendant nos jeunes années. Les enfants sont cruels et les futurs gays sont aux premières loges pour s’en prendre plein la tête. Une fois arrivés à l’âge adulte, nous gardons une certaine part de cette violence et de cette cruauté que nous avons traversées.

Alors, balancer des fions, savonner la planche, est le résultat de tout ça. Je pense qu’en prendre conscience, c’est déjà nous débarrasser de la moitié du problème. Nous devons être bienveillants entre nous. Les homophobes, les religieux et les politiques, sont déjà suffisamment toxiques envers les LGBTQIA, pour qu’on en rajoute pas.

À quel personnage d’identifies-tu le plus ?

Je crois que je suis un peu des deux. J’ai beaucoup aimé Clovis qui incarne une sorte de mâle alpha mais qui, une fois qu’il se révèle un peu, est infiniment plus complexe. Mehdi est plus franc et recherche clairement à vivre ce qu’il est au fond. Mais il évolue dans un environnement extrêmement toxique et assumer son homosexualité lui cause beaucoup d’ennuis.

« Un Amant en Or » a remporté un très beau succès. N’aimerais-tu pas t’exposer davantage afin de faire connaître tes livres ?

Cela signifierait écrire moins et mettre de côté ma véritable passion. Mon combat c’est l’homophobie, le racisme, la misogynie, les discriminations… Mon arme, c’est l’écriture. Le temps est de mon côté. Quand un livre est bon, les lecteurs finissent par tomber dessus, un jour ou l’autre.

On ne peut que vous conseiller de vous jeter sur ce nouveau roman de Taram Boyle et si ce n’est pas encore fait de découvrir les 11 précédents. On les a tous adoré !

Les amants contraires de Taram Boyle

En route pour les sports d’hiver, Clovis sauve la vie de Mehdi, roué de coups par quatre individus. Malgré leurs menaces, il l’emmène avec lui à Annecy. Mais il se pose vite des questions à propos du passé de son protégé. En haute montagne, les personnalités et les désirs s’expriment sans filtre. Tout oppose les deux jeunes hommes. Si Clovis est un sportif solide et droit, Mehdi peut se montrer charmant, mais aussi secret et imprévisible. C’est dans le plaisir qu’ils vont révéler leur véritable nature et faire tomber les masques.

Dans ce roman à suspense bourré de rebondissements, Taram Boyle met en scène la difficulté des gays à assumer leur bagage affectif. Une fois encore, c’est sur le terrain de l’amour et de la sensualité, que les personnages vont construire une complicité hors du commun. La conclusion magistrale de cette aventure mouvementée offre un plaisir jouissif.

Auteur de nombreux best sellers gays comme « Les Amants inséparables », « Les Amours contre nature » , « Un Amant en Or », « L’Amour suprême », « Un Amour de soumis », « L’Amour d’un Maître »… Taram Boyle explore les multiples aspects de l’homosexualité masculine, sans tabou, en considérant la sexualité objectivement, comme dans la vie, car c’est un élément de séduction important dans une relation.

19 chapitres • 67.000 mots • 391.000 caractères
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