le galeriste autrichien Thaddaeus Ropac a annoncé qu’une galerie de 800 m² ouvrirait à Séoul, dans l’un des quartiers les plus culturellement foisonnants de la capitale sud-coréenne.
Cette ouverture s’inscrit dans un contexte de plus en plus favorable à l’Asie sur le marché de l’art.
L’Asie serait-elle en passe de devenir le nouvel eldorado du marché de l’art ? C’est en tout cas vers ce continent que les regards de bon nombre d’acteurs du monde de l’art se tournent actuellement. En octobre, la galerie Thaddaeus Ropac ouvre son nouveau lieu d’exposition à Séoul, dans le quartier de Hannam-dong, où l’on retrouve de très nombreux centres culturels. En plus de ses galeries à Paris, Pantin, Londres et Salzbourg, Thaddaeus Ropac investi donc le premier étage du Fort Hill de Séoul, une des réalisations architecturales les plus emblématiques de la capitale.
Expansion vers l’est
Avec ce nouvel espace de 800 m² à deux pas du Leeum Museum of Art, le plus grand musée de Séoul et de nombreuses autres institutions, Thaddaeus Ropac, qui nourrissait ce projet depuis plusieurs années, a voulu frapper un grand coup. S’il reste assez secret sur les détails de l’inauguration de la galerie, on sait que celle-ci accueillera à coup sûr les œuvres de l’artiste coréenne la plus en vogue en ce moment, Lee Bul, qu’il représente en Europe, et bientôt en Asie. Une rétrospective de son travail est d’ailleurs en cours au Seoul Museum of Art. Il y a également fort à parier que les œuvres de Georg Baselitz feront aussi partie du contingent exposé à Séoul, tant Ropac a œuvré pour faire connaître son travail en Asie.
Cette annonce intervient dans un contexte où de plus en plus d’yeux se tournent vers l’Asie, et en particulier vers la Corée du Sud et Hong Kong. Les ventes de Christie’s dans la cité autonome chinoise ont récemment atteint des sommets, notamment lors de la présentation d’œuvres de Jean-Michel Basquiat. En ce qui concerne la Corée, la galerie Perrotin a également ouvert un espace d’exposition à Séoul en 2016. L’intérêt pour ces galeries est notamment de profiter de l’absence de TVA sur l’art qui rend très faciles les ventes d’œuvres. D’après les mots de Thaddaeus Ropac, la prochaine étape est l’entrée sur le marché chinois, mais le contexte actuel ne s’y prête pas. Pointant du doigt les lourdes taxes ainsi que la très forte censure qui y règne, le directeur de la galerie estime que le moment est mal choisi.
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