Comme promis, l’auteur de roman gay à succès, Taram Boyle revient avec un nouveau livre intitulé « Les Amours contre nature » dont il nous parle en exclusivité. On y rencontre Abad et Gibran à Paris pour une intrigue sensuelle, sentimentale et truffée de rebondissements inattendus.
On avait adoré les neuf premiers, one ne peut que vous conseiller de vous jeter sur cette dixième savoureuse histoire du romancier gay à succès qu’on adore !

Bonjour Taram, que peux-tu nous dévoiler à propos de ce dixième opus ?
« Les Amours contre nature » traite de la difficulté que nous avons, nous les gays, à assumer ce que nous sommes, tout au fond. Très jeunes, on entend que l’homosexualité est « contre nature » et on essaie de nous inciter à avoir honte de nos désirs et de ce que nous faisons avec notre corps.
Je crois que chacun conserve un peu de ce mépris de manière inconsciente dans la construction de sa personnalité, car nous sommes souvent très jeunes lorsque nous entendons ces qualificatifs dévalorisants. Il y a des gays qui ne peuvent prendre leur plaisir qu’en se sentant humiliés ou en faisant des choses qu’ils jugent eux-mêmes « immorales ».
C’est l’héritage culturel qu’on continue à transmettre aux enfants dans beaucoup de cultures. Les religions, tout en prétendant prôner l’amour, sont les premières à encourager la haine et l’intolérance. Ce roman prend donc le contre-pied de toute cette propagande homophobe. Je voulais coller une belle histoire aux mots « contre nature », simplement parce qu’il est aujourd’hui scientifiquement prouvé que l’homosexualité est naturelle. Ce qui est contre nature, c’est l’homophobie.

Dans « Les Amours contre nature », on se retrouve dans un milieu maghrébin avec Abad et Gibran qui vont chacun évoluer jusqu’à devenir amants. N’as-tu pas peur de choquer avec cette histoire d’amour entre cousins ?
Les belles histoires d’amours gays à propos d’arabes sont plutôt rares. Mon meilleur ami venant d’Algérie, je voulais lui faire ce présent, parce que lui et moi, nous en avons marre des clichés sur les rebeus cas-sociaux des cités qui cassent du pédé.
Abad et Gibran vivent chacun dans un déni différent. La pression sociale et familiale les contraint à se cacher, à vivre dans la peur constante de se dévoiler. J’avoue que le personnage de Gibran existe réellement.
Les viols, le beau-frère soutenu par la famille, sont également issus de la réalité. J’explique tout cela en détails dans l’interview de l’édition collector. Comme le disait Pete Burns « Si tu veux choquer les gens, tu leur dis la vérité ». La répression pousse les gens à se cacher, et c’est dans l’ombre que se développent les relations les plus toxiques. Dans « Les Amours contre nature », on voit bien que ceux qui jugent Abad et Gibran sont certainement pires.

Ton double roman « L’Amour d’un maître » est considéré comme un exemple du genre, car il allie une romance et une relation BDSM. Ne crains-tu pas de dérouter ce lectorat avec ce nouveau roman ?
J’ai besoin d’explorer sans cesse de nouvelles pistes. Comme mes lecteurs, j’évolue. Et puis, j’écris pour surprendre, faire plaisir, donner à réfléchir et proposer des champs nouveaux. Dire que les gays sont gentils et que les homophobes sont méchants, il y a Chat GPT qui peut le faire.
J’ai vraiment envie d’apporter quelque chose d’original, qui permette à des jeunes gays d’éviter certaines embûches et aux plus âgés de revivre leurs plus belles années. « Les Amours contre nature » est un roman très positif, qui donne envie d’aller au fond de soi, car je suis persuadé que la solution à la plupart de nos problèmes est déjà tout au fond de nous. Mais il y a plusieurs clins d’œil à mes autres romans, comme par exemple dans les activités secrètes d’Abad.

As-tu d’autres projets ?
J’ai déjà commencé l’écriture de mon onzième roman qui avance bien. Pour l’instant, personne ne connaît l’intrigue, à part mon copain qui est toujours surpris par ma créativité. Si tout va bien, je le sortirai pour l’été. Plus j’écris, plus je me dévoile, plus je me sens vulnérable. Je retarde le moment où je vais poser ma plume, car il se peut qu’un jour je passe à autre chose.
Merci La Gay Life de répondre toujours présent à chacune des sorties de mes livres. Et bravo pour votre contenu ! On se retrouve en juin, si tout va bien !
Encore merci à Taram Boyle de nous avoir accordé cette interview. On le retrouvera prochainement pour un concours autour de son nouveau roman « Les amours contre nature »

Résumé sur roman Les amours contre nature
Passionné d’égyptologie, Abad paie ses études grâce à des rencontres tarifées très particulières. L’arrivée en France de son cousin Gibran va bouleverser son quotidien. Celui-ci a toujours été son modèle et son protecteur. Mais il va bientôt découvrir les activités secrètes d’Abad. Leur relation fraternelle va prendre une tournure scandaleuse au détour de confidences qui pourraient bien ébranler toute la famille…
Le dixième roman de Taram Boyle, délicat et sensible, inspiré de faits réels, poursuit son exploration des fantasmes et des tabous masculins. Avec ce nouveau volume, l’écrivain gay confirme son habileté à raconter naturellement les situations les plus inattendues.
18 chapitres • 62.703 mots • 362.863 caractères
https://taramboyle.blogspot.com/
10 choses à savoir à propos du roman de Taram Boyles Les amours contre nature










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