Comme presque tous les pays, le Japon a lui aussi son lot de soi-disant légendes urbaines. Vous savez, ces histoires prétendument paranormales qu’on se raconte le soir entre amis pour se donner une petite montée d’adrénaline…
Le bouche-à-oreille exagère généralement tous les détails, et ces histoires de fantômes deviennent rapidement des récits bien connus de tous. Le Japon n’échappe pas à la règle. Découvrez quelques-unes de ces légendes urbaines japonaises, si tant est que vous y croyiez, qui sont censées vous faire frissonner d’effroi !
Prenons par exemple la légende de Kuchisake-onna, également connue sous le nom de “la femme à la bouche fendue”. Cette terrifiante histoire raconte qu’une femme portant un masque chirurgical vous arrête dans la rue et vous demande si vous la trouvez belle. Répondre à cette question peut vous coûter cher : si vous dites “non”, elle vous tuera, et si vous dites “oui”, elle retirera son masque pour révéler une bouche déchirée de l’oreille à l’autre avant de reproduire la même entaille sur votre visage.
Une autre légende célèbre est celle de Teke Teke, un esprit vengeur d’une jeune femme qui a été coupée en deux par un train. Elle se traîne avec ses coudes et, si elle vous attrape, elle vous coupera en deux avec une faux. Selon la légende, elle erre la nuit à la recherche de sa partie manquante et de nouvelles victimes.
Il y a aussi Hanako-san, une légende urbaine plus récente qui raconte l’histoire d’une écolière qui hanterait les toilettes des écoles. Pour invoquer son esprit, il serait nécessaire de frapper trois fois à la porte de la troisième cabine des toilettes des filles et de lui demander si elle est là. Si elle répond, cela signifie que l’âme de l’invocateur sera emportée par cette fille mystérieuse.
La malédiction de la chambre rouge
La malédiction de la chambre rouge est une légende urbaine japonaise qui a vu le jour vers la fin des années 1990. Elle existe en plusieurs variantes. Selon la plus courante, l’utilisateur serait redirigé vers une fenêtre contextuelle rouge lors de la navigation sur Internet. La fenêtre affiche un texte noir indiquant « Aimez-vous – ? ». Après avoir quitté la page, le pop-up réapparaît avec un autre texte indiquant « Aimez-vous la chambre rouge ? ». La victime sent ensuite une présence derrière elle et finit par perdre conscience. Plus tard, elle sera retrouvée morte dans sa maison et les murs de la pièce dans laquelle elle a été retrouvée seront peints avec son sang.
Aka Manto
Littéralement, Aka Manto signifie « cape rouge ». Selon la légende japonaise, il s’agirait d’un bel homme harcelé par de nombreuses personnes en raison de sa beauté hors du commun. Il a ainsi décidé de porter un masque pour cacher son visage. Un jour, il a enlevé une jeune fille avant de disparaître dans la nature. Aujourd’hui, on dit qu’il apparaît dans les cabines des toilettes pour femmes. Il poserait des questions à ses victimes, et si celles-ci ne répondent pas correctement, il les traînerait en enfer ou leur arracherait la peau du dos.
Teke Teke : La femme coupée en deux
D’après la légende, Teke Teke serait le fantôme d’une femme qui a été coupée en deux par un train. Celle-ci errerait désormais dans les gares et le long des voies ferrées. Elle traquerait les imprudents qui s’y aventurent seuls. Selon les récits, on la verrait sous la forme d’une silhouette spectrale qui se déplace avec une grande rapidité et qui émet le son distinctif de « teke teke » lorsqu’elle se déplace. Nul ne sait si elle est réelle, mais cette légende serait avant tout un rappel sur les dangers des voies ferrées.
La légende du vieux tunnel Inunaki
Le tunnel Inunaki est situé dans la ville de Miyawaka, dans la préfecture de Fukuoka, au Japon. Cet endroit a acquis une réputation sinistre au fil des années. L’on entendrait les cris de ceux qui y ont été assassinés à son entrée. L’histoire la plus célèbre associée à ce tunnel remonte au 7 décembre 1988. Un homme nommé Umeyama Kouichi a eu la malchance de croiser la route de cinq membres d’un gang qui cherchaient à voler sa voiture. Ceux-ci l’ont battu et enlevé. Kouichi a réussi à échapper temporairement à ses agresseurs. Malheureusement, il a rapidement été rattrapé et de nouveau capturé. Au final, le pauvre homme a été brulé par les malfaiteurs. Incroyablement, celui-ci a réussi à se relever et à courir vers l’entrée du tunnel avant de s’effondrer. Sa lutte pour la survie s’est terminée ainsi et son corps a été retrouvé plus tard dans la journée.
Le village d’Inunaki
Le village d’Inunaki est situé près du tunnel du même nom. Pour l’atteindre, il faut traverser ce passage et emprunter une petite route sinueuse à travers les terres sauvages du mont Inunaki. L’entrée serait marquée par un panneau singulier : « La constitution japonaise n’est pas en vigueur ici ». Passé ce seuil, se déploie un village apparemment abandonné, avec des maisons décrépites qui ne sont pourtant pas vides. Il est dit que ses habitants pratiquent l’inceste, le meurtre et le cannibalisme en toute impunité. Des preuves historiques indiquent qu’Inunaki a réellement existé entre 1691 et 1889, avant de fusionner avec d’autres zones pour former ce qui est maintenant connu sous le nom de Miyawaka. Aujourd’hui, on dit que le village aurait été déplacé ou qu’une partie de son essence a persisté dans d’autres régions.
La fille de l’écart
La fille de l’écart serait une entité surnaturelle qui réside dans les espaces étroits et confinés entre les meubles ou les murs des maisons. Elle aurait une silhouette pâle et fantomatique, avec des yeux brillant dans l’obscurité. Elle observerait silencieusement les occupants de la maison dans la nuit. Certains disent qu’elle est une gardienne des lieux. Elle veillerait notamment sur les habitants pour les protéger des forces maléfiques qui rôdent dans l’obscurité. En revanche, d’autres la décrivent comme une créature maléfique, qui attend patiemment le bon moment pour semer le chaos et la terreur.
Hanako-san
Selon les récits populaires, Hanako-san est une jeune fille qui hante les toilettes des écoles, attendant patiemment dans une cabine spécifique. Les élèves qui osent frapper à la porte de sa cabine et lui demander si elle est là se retrouvent souvent confrontés à une réponse inattendue. Certains disent qu’elle répondra simplement « oui » ou « je suis ici », tandis que d’autres prétendent avoir entendu un murmure faible et sinistre provenant de l’intérieur.
La poupée Okiku
Okiku est une poupée traditionnelle japonaise, souvent associée à des phénomènes surnaturels. Elle aurait été fabriquée vers le début du XXe siècle dans la région de Hokkaido. Selon la légende, cette mystérieuse poupée aurait la capacité de croître de manière inexplicable. On dit qu’à l’origine, elle possédait dix cheveux. Mais au fil du temps, elle aurait commencé à en avoir onze, puis douze, et ainsi de suite. Certains racontent même qu’en observant attentivement, on peut voir ses cheveux pousser lentement. Elle est exposée au temple Mannenji, situé dans la ville d’Iwamizawa, depuis des décennies. Elle est enfermée dans une vitrine, protégée et vénérée comme un objet de curiosité et de superstition.
Le mystère du temple de Doryodo
Le temple de Doryodo se trouve au cœur des montagnes reculées du Japon. Il aurait été fondé il y a des siècles par un moine bouddhiste errant. Ayant eu une vision, celui-ci aurait été guidé vers un endroit isolé dans les montagnes, où il aurait découvert une source d’eau pure et des formations rocheuses étrangement sculptées. Convaincu que ce lieu était béni par les dieux, il aurait décidé d’y établir un temple, dédié à la méditation et à la contemplation de la nature. Cependant, des phénomènes étranges se produiraient régulièrement autour du temple. Des visiteurs auraient rapporté des visions d’anciens moines méditant dans les bois, tandis que d’autres prétendent avoir entendu des voix murmurer des prières.
La légende d’Oiwa
La légende d’Oiwa, également connue sous le nom du « fantôme de la lanterne », a émergé au début du XIXe siècle au Japon. Elle tourne autour d’Oiwa, une femme mariée à Tamiya Iemon, un samouraï désireux de rompre ses liens matrimoniaux pour épouser la jeune et fortunée petite-fille de son voisin. Pour parvenir à ses fins, le samouraï aurait tenté d’empoisonner Oiwa avec une crème pour le visage. Comme son plan a échoué, il a décidé de mettre fin aux jours de son épouse de manière plus directe. Cependant, le fantôme d’Oiwa a commencé à le hanter jusqu’à ce qu’il ne soit poussé vers la démence. Il l’aurait même convaincu de décapiter sa nouvelle épouse le jour de leur mariage.
Ces histoires, bien que probablement fictives, sont profondément ancrées dans la culture japonaise. Elles reflètent parfois les peurs collectives et les normes sociales, servant de moyen d’avertissement ou de moralisation. Et, même si elles donnent des sueurs froides, elles constituent aussi un aspect fascinant du riche folklore nippon.
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